Comment avez-vous acquis le Turkish House ?
Les bâtiments historiques sont ma grande passion. Je les contemple toujours avec admiration et amour. Jusqu’ici, j’ai participé à la rénovation de près de 200 édifices historiques. Il semblait donc logique d’acquérir et de restaurer un tel bâtiment. A l’époque, mon fils étudiait la gestion d’entreprise et le tourisme et c’est lui qui a eu l’idée de transformer le Turkish House en boutique-hôtel. Depuis, nous gérons l’hôtel comme une entreprise familiale.
Qu’est-ce qui fait la réussite d’une rénovation ?
Une rénovation réussie rend honneur au bâtiment. Les matériaux et le plan de construction d’origine sont préservés, restaurés, transposés dans l’avenir et réutilisés. Il peut être nécessaire de trouver une nouvelle fonction pour le bâtiment, lorsque l’ancienne n’est plus possible. Mais la nouvelle fonction doit également respecter le plan de construction et la capacité d’utilisation du bâtiment.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de la rénovation ?
Le bâtiment est situé sur la péninsule historique de Sultanahmet. Il faut toujours s’attendre à y trouver des vestiges archéologiques. Et c’est ce qui s’est passé : au cours des travaux, nous sommes tombés sur des vestiges de murs et de bâtiments datant de la fin de la période byzantine et du début de la période ottomane. Pour les maîtres d’ouvrage, une telle découverte signifie tout d’abord l’arrêt des travaux. Tout doit être étudié, documenté et faire l’objet d’autorisations. En outre, les travaux de construction ne doivent pas endommager les découvertes. Car il s’agit de notre patrimoine historique et culturel.